Paul Hoi[/USA]
- Photographie & Cinéma
- L'interview
Originaire d'Oakland en Californie, le photographe Paul Hoi délivre une œuvre énigmatique renvoyant à une nouvelle forme de surréalité. Ses vues de paysages, capturées au cours de ses nombreux voyages, défient les lois du temps et de l'espace. Un must see.
Interview
VISIONS SPECTRALES
Dans ses différents travaux, Paul Hoi s’amuse à pousser notre vision dans ses derniers retranchements, comme pour nous donner à voir une parcelle de son état mental. Il s’inspire de la science-fiction et du mouvement psychédélique, influences transparaissant notamment dans le traitement de ses images : usage d’une palette chromatique quasi irréelle et d’une lumière brumeuse, donnant un aspect vieillissant aux clichés. Pour ce faire, le jeune homme utilise des pellicules périmées, une technique de plus en plus utilisée par les photographes.
Dans sa dernière série réalisée en Nouvelle-Zélande, Paul Hoi s’est baladé au-dessus des glaciers en quête de percées lumineuses. Des camaïeux de rose et de bleu se déploient alors de ces différents paysages, effets rendus possibles grâce à l’usage d’un film sensible à la lumière infrarouge.
On pense à la photographe belge Sanne de Wilde qui avait exposé sa série « The Island of the Colorblinds » au festival Circulation(s) 2017. Ses photographies imaginent ce que les habitants de l’île de Pingelap en Micronésie voient malgré leur achromatopsie (une maladie génétique altérant la vision des couleurs). Avec ce même procédé infrarouge, ces clichés hypnotiques bouleversent sans aucun doute notre champ perceptif.