Pauline Darley[FRA]

  • Photographie & Cinéma
  • 02.07.2015

    CIGÜE  [1/2]

Introduction

Power Of Goodbye The Arts Factory Magazine Model : Jade @Premium DA : Avec Maria Yakhnenko Maquillage : Camille Siguret Coiffure : Brigitte M avec des produits Tigi Stylisme : Mia Rafolo Assistante : Lara Guffroy Retouche : Omen Studio Merci au China

Introduction

CIGÜE { plante toxique utilisee dans la preparation de poison } Model : Solweig Rediger-Lizlow Stylism : Charlotte Laplace Assistant : Maxime Stange et Camille Make up : MademoiselleMu Hair : Brigitte Hairstylist

Interview

Le 16.12.2013 par Pauline

Elle vient de l’Yonne, a étudié à Dijon l’information et de la communication dans l’idée d’être documentaliste. « Une erreur totale d’orientation », explique Pauline Darley. Rien de tout ça en effet, puisque Pauline est devenue photographe de mode. Pourtant, rien de la prédestinait à une telle voix. Elle commence à faire de la photo à 17 ans, « sans jamais avoir rien fait d’artistique avant. Sauf du piano »,  se rappelle-t-elle.

Son appareil numérique en main, Pauline s’amuse à capturer quelques moments entre amis. Toujours rien de très sérieux et c’est peut-être sa rencontre, en 2009, avec Louise Ebel qui change la donne. Louise Ebel, c’est la tête d’affiche du blog Pandora qui met en avant la créatrice et ses tenues de mode. Avec Louise, Pauline découvre la création artistique qui mêle photographie et mode. « C’est intéressant de créer autour du stylisme », affirme une Pauline aujourd’hui intégrée dans les cercles du monde de la mode.

Louise Ebel, Pandora

Louise Ebel, Pandora

Détonnants décors

Avec le temps, les projets de Pauline s’étoffent. Des décors étonnants, un maquillage professionnel qui transforme le modèle, des coiffures recherchées et un stylisme qui bien sûr joue son rôle quant à nous attirer dans l’univers de la photographe. Rien que pour la dernière série sur le thème de la sirène, « Merewif », la mannequin a été maquillée pendant seulement… huit heures !

Pauline préfère ainsi travailler autour d’un thème, quitte à y réfléchir longtemps. Elle ne se met ainsi pas la pression, comme elle dit et travaille autour d’une thématique dès qu’elle en tient une qui l’inspire. La jeune photographe part d’une idée, d’un thème qu’elle veut aborder comme celui des sirènes, de la vie aquatique, de la mort, des contes ou des fables. Puis, les idées fusent avec le reste de l’équipe – maquilleurs, stylistes, coiffeurs, modèles – pour la mise en scène de la future série. C’est important pour la photographe que chacun y trouve son compte. « C’est une collaboration », insiste-t-elle. Le reste du temps, si un thème ne la satisfait pas, Pauline préfère se contenter des commissions rémunérées afin de « reposer son imagination. »

 

Sombre et lumière

Elle aime les ambiances sombres, quelque peu lugubres. On le ressent à la fois dans les tons de ses photos, mais aussi dans ses sujets. Prenons la série intitulée Cigue. « Plante toxique utilisée dans la préparation de poisons », dit la légende sur le site internet. Ça en dit long sur la thématique. « On verra rarement des sourires dans mes photos », confirme Pauline.

Elle cite comme inspirations Erwin Olaf et Tim Walker, principalement pour les décors fous de ce dernier. « On a envie de vivre dans ses photos » raconte Pauline, en évoquant la douceur poudrée de l’univers du photographe de mode anglais. L’univers de notre jeune photographe se situe exactement entre ces deux artistes. Il y a ses décors fous à elle, à la fois fantasques et fantaisistes et des photos sombres qui effraient et inquiètent à l’image d’Olaf, comme sa série, « She Has Waited Too Long ».

 

Sans portrait

Pauline n’aime pas les portraits – qu’elle fait beaucoup pour des célébrités – car ils « enferment trop les sujets ». Elle a donc trouvé un compromis, un format intéressant qui lui convient mieux, en laissant de l’espace au dessus des têtes, en ne prenant plus que le buste et en concentrant son objectif sur le visage et les yeux, sur ce qu’ils veulent dire. « Je peux m’adapter aux lieus et à la personne », dit-elle quand parfois elle n’a que cinq ou dix minutes pour shooter son sujet.

Discrète mais efficace et professionnelle, Pauline adore diriger ses modèles, les mettre à l’aise et tirer d’eux tout ce qu’elle peut pour ses photos. On sent dans ses projets, l’honnêteté et la maturité que Pauline dégage quand on la rencontre. Pourtant timide dans la vraie vie, on l’imagine aisément tout mettre en œuvre pour obtenir le résultat souhaité sur un shoot.

Pauline le sait, c’est du luxe de pouvoir faire des projets personnels, et qui plus est, d’en vivre. Dans la vie comme sur ses shoots, Pauline se laisse porter par ce qui se passe. « Et ça fonctionne », dit-elle avec son joli sourire. De quoi en motiver plus d’un à suivre sa voie.

Half Moon, Pauline Darley

Half Moon, Pauline Darley

Half Moon, Pauline Darley

Half Moon, Pauline Darley

Half Moon, Pauline Darley

Half Moon, Pauline Darley

Requiem For A Queen, Pauline Darley

Requiem For A Queen, Pauline Darley

Requiem For A Queen, Pauline Darley

Requiem For A Queen, Pauline Darley

Requiem For A Queen, Pauline Darley

Requiem For A Queen, Pauline Darley

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