Noyoco[FRA]

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Chronique

Le 05.03.2020 par Juliette Mantelet

« Sustainable meets cool », c’est la devise ultra simple de Noyoco. Cette marque écolo parisienne propose des looks efficaces, urbains, abordables et écoresponsables. Bref, un label comme on les aime. Et surtout mixte, pour une fois. Messieurs, à votre tour de passer du côté de la mode éthique.

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Depuis sa création en 2014, la base de la démarche de Noyoco, c’est la matière. C’est par cette recherche de matières 100 % naturelles, upcyclées, bio et à faible impact environnemental que la marque s’engage pour notre planète. Fait inédit, elle a même dédié une équipe entière à cette mission fondamentale de dénicher les matières de demain. Car Noyoco rappelle en effet sur son site que ce sont les matières qui déterminent les 2/3 de l’impact écologique d’un vêtement. Et on le sait maintenant, le coton traditionnel ou le jean ont un impact terrible sur la planète. La culture du coton, c’est plus de 25 % des insecticides consommés dans le monde et c’est aussi la troisième plus grosse source de consommation d’eau de la planète. Il est temps de produire mieux.

Les solutions Noyoco ? D’abord, ne pas créer plus. Mais se servir intelligemment, et à plus de 50 %, de matières upcyclées, naturelles et de haute qualité. Qui viennent principalement des grandes maisons de mode italiennes qui n’en ont plus besoin. Ce sont des surplus de production, des annulations de designers, des fins stocks…. Qui, il y a quelques années, auraient sûrement été jetées et brûlées sans scrupule. C’est ce qu’on appelle des « deadstock ». Ensuite, la découverte de matières « low impacts » tissées en Italie et au Portugal. Car il existe bel et bien des matières naturelles plus écolos. Le lin, le chanvre, le lyocell, la laine vierge, le coton bio… Elles sont dites « low impacts » parce qu’elles nécessitent moins d’eau et surtout pas de pesticides ou de produits chimiques ; elles sont aussi recyclables et biodégradables.

Noyoco fait ce choix du 100 % naturel parce que les matières synthétiques sont issues de dérivés du pétrole, déjà. Et qu’elles relâchent aussi dans vos machines à laver des milliers de micro particules. Elles partent ensuite dans les eaux usées, puis dans les océans, et finissent enfin leurs courses dans les poissons que nous mangeons. C’est une catastrophe telle que Brune Poirson, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Transition écologique en a fait son combat. Elle a justement rencontré il y a quelques jours les fabricants de machiner à laver. Son objectif est simple : équiper tous les appareils de filtres à particules d’ici 2025. Parmi les matières mises en avant par Noyoco, le lyocell, moins connu, a retenu notre attention. C’est en fait une fibre produite à partir de cellulose de bois. Eucalyptus ou arbres feuillus qui nécessitent très peu d’irrigations et pas de pesticides. Et qui est biodégradable, donc. Le lyocell n’a en plus que des qualités : il est élastique, très résistant, fluide, ultra doux. Et pour les flemmards du repassage, il se froisse très peu C’est bien simple, on en parle comme de la nouvelle matière magique. Des sites entiers lui sont même dédié.

Ne cherchez plus, Noyoco c’est la marque pour revoir vos classiques, en version éthique. Que l’on achète pour soi ou pour son mec. Ou que l’on peut même partager. Le trench camel incontournable… En laine cachemire recyclée. La veste baroudeur kaki… En chanvre. Le pantalon de costume… En coton upcyclé. Et le petit tee-shirt blanc en Lyocell, justement. Plutôt que de choisir nos basiques chez Zara, passons au « sustainable cool ».

 

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