Natalie Weiss[FRA/DEU]

  • Photographie & Cinéma

Chronique

Le 10.03.2020 par Juliette Mantelet

On a rencontré Natalie sur le shooting de la campagne de Noël de Lancel, organisé par Le Lab, notre agence créative. C’est une photographe touche-à-tout qui partage son temps entre des projets de commande très mode et une photographie personnelle, inspirée par le Bauhaus de son Allemagne natale. Des clichés épurés, minimalistes et abstraits qui partent de presque rien. Comme ce fil de fer ondulant sur fond bleu. Natalie aimerait s’impliquer de plus en plus sur des projets avec des marques éthiques, pour lier au maximum ses valeurs et son art. Sa bio Instagram résume du reste bien ses envies et intérêts : « light and shadows », « Bauhaus », « sustainability ». Tout ce qu’on aime aussi.

DE NEW YORK AU NATUREL

C’est à New York que Natalie a eu un premier vrai déclic avec la photo. Là-bas, après son bac, elle travaille pendant presque un an avec un photographe sur un projet pas des moindres : la reconstruction du site du World Trace Center. Son photographe-mentor est chargé de la documentation du projet et Natalie se retrouve au même étage que tous les architectes du nouveau site. Une sacrée intro à la photo. C’est là, très tôt, que Natalie a découvert tout le processus qui entoure la prise d’une photo et tout ce qui s’en suit. Le travail d’équipe en somme. Aujourd’hui, à travers les nombreux projets de commande qu’elle réalise – avec LVMH, Gérard Darel, Jouur, le label berlinois entre autres -, elle cherche à revivre ce sentiment d’équipe et de travail commun. Natalie aime le challenge de s’adapter sur chaque projet à des gens différents et à une nouvelle team. Et de rendre beau un produit « qui ne l’est pas forcément à la base ». Elle qui n’est pas une grande fan des photos trop évidentes, où le produit est mis en avant de manière exagérée et préfère travailler tout en subtilité et croit fermement qu’aujourd’hui, c’est ce que veulent les clients. Du vrai, du naturel.

UNE PHOTO écolo

Natalie est allemande d’origine. Elle a vécu à Paris et à Bruxelles pendant ses études avant de venir s’installer à Paris pour de bon. Pour suivre son copain de l’époque, aujourd’hui son mari, après 11 ans de relation. À l’époque, elle ne parlait pas du tout français et la photo a été son « moyen de communication ». évident. Et son intégration est aussi passée par là. De fil en aiguilles et au fur et à mesure des shoots, Natalie s’est installée dans un univers assez mode et studio. Aujourd’hui, elle essaie d’en sortir un peu et se tourne vers la nature morte. Son véritable moyen d’expression, « plus qu’avec les humains ». Elle l’affirme : « J’ai beaucoup aimé travailler avec quelque chose de très anodin comme un fil de fer. J’adore tout ce qui est abstrait ». Un pot-pourri esthétique de toutes ses inspirations. Comme le Bauhaus et cette idéologie allemande qui résonne en Natalie plus que jamais aujourd’hui, puisqu’il est temps « de revenir à l’essentiel et de faire de choses qui durent dans le temps, qui sont bien faites. » Natalie ajoute en riant qu’elle ne sait pas si c’est lié à ses origines allemandes, mais qu’elle est « vachement écolo ». D’où son envie actuelle de lumières naturelles et de jouer de plus en plus en extérieur, dans la nature. Et de collaborer avec des marques « dans la même ligne de pensée ». De la mode à la photo, qu’il est bon de passer en mode écolo. La collaboration rêvée, Temper Berlin, le label allemand inspiré du Bauhaus et Natalie Weiss ?

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