Megan Galante[USA]

  • Art & Peinture

Chronique

Le 21.11.2018 par JULIETTE MANTELET

Megan est peintre et américaine. Elle a longtemps vécu à New-York où elle a étudié à la Fashion Institute of Technology. Aujourd’hui elle peint, mais elle réalise aussi des créations dans le domaine du textile pour de grandes marques et possède son propre studio de design. Cette double facette se ressent dans ses œuvres aux motifs très travaillés et au style géométrique précis.

À fleur de pots

Le style de Megan est très minimaliste, elle n’utilise que peu de couleurs et son trait est imprécis, elle ne s’attarde pas dans les détails. Elle esquisse plutôt des formes un peu floues qui se distinguent par leurs couleurs. La jeune peintre possède deux thèmes de prédilection qu’elle étudie en boucle, comme une vaste et même série : les vases et les gens. Les humains, Megan les dessine de manière très sommaire et abstraite. Chaque personne se résume à une silhouette esquissée, coulante et un peu floue, comme toutes celles que la peintre croise dans le métro new-yorkais. Ce ne sont pas vraiment des personnages, plus des mélanges de formes et surtout de couleurs contrastées et bien distinctes. Le corps d’une femme noire se détache sur un fond crème, une autre femme est vêtue de noir et de blanc. Megan s’inspire en cela de la théorie des couleurs élaborée par le peintre Josef Albers et de ses réflexions sur l’interaction des couleurs.

En peignant des vases et des fleurs, Megan semble s’inscrire directement dans la grande tradition picturale de la nature morte. On pense forcément en voyant ses compositions très simples où des vases et des fleurs se détachent sur fond coloré, à des toiles de Matisse ou de Cézanne. Mais Megan explique que si elle s’inspire évidemment de ce genre pictural, elle possède quand même un trait distinctif éloquent. En effet, dans les natures mortes plus classiques l’accent est toujours donné aux fleurs et à la composition en elle-même. Les peintres essaient de représenter le plus fidèlement des coupes de fruits ou des fleurs exotiques et le contenant reste simplement un objet nécessaire. Ici, ce qui intéresse Megan c’est au contraire le vase. Elle s’inspire notamment pour les représenter des vases gréco-romains qu’elle a vu lors d’une balade au Louvre. Elle raconte passer des heures à créer les motifs du vase en vrai designer. Chacun d’entre eux possède un motif géométrique très précis et répété qui lui est propre. Chez Megan, on passe de l’abstraction au cubisme en un trait de pinceaux.

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