Marialaura Fedi[ITA]

  • Illustration

Chronique

Le 02.12.2018 par JULIETTE MANTELET

Marialaura Fedi est une illustratrice italienne. Née dans le Sud de l’Italie, elle a ensuite étudié à la Fine Art Academy de Rome. Installée désormais dans la campagne romaine, elle est inspirée par les couleurs de la nature et cette atmosphère caractéristique de la vie à la campagne. Comme chez beaucoup d’illustratrices, Marialaura a aussi à cœur de représenter la femme, pleine de grâce et de confiance en soi.

Au pays des merveilles

Marialaura raconte qu’elle a commencé à peindre et à dessiner pour échapper aux nombreuses disputes qui éclataient dans sa famille, pour « fuir le chaos ». Elle s’est donc créée son espace artistique pour s’évader. Cela imprègne encore énormément ses dessins : ils représentent en effet des mondes imaginaires, des bulles propices à l’apaisement loin de toute réalité concrète, où les femmes dansent et se libèrent. Ce monde rêvé aux couleurs pastel, dans lequel on ne comprend pas toujours tout, rappelle aussi celui d’une autre artiste, Joséphine Butcher et ses paysages irréels et surréalistes.

L’univers de Marialaura est très métaphysique, on tombe dans un ailleurs surréaliste où le temps semble s’être arrêté, un peu comme dans le monde de son collègue italien Alessandro Cripsta, présent dans notre art-book Blue Hawaï (2017), où là aussi l’homme côtoie la lune et les étoiles. La jeune illustratrice s’intéresse beaucoup au monde où nous vivons, à notre environnement. Elle imagine dans ses dessins un pays merveilleux et coloré où le ciel peut être rose ou orange. Un monde où les femmes dominent, s’amusent et évoluent libérées aux côtés des étoiles et de la lune. Ces femmes, Marialaura les imagine toujours sans visage, pour rester dans cet esprit imaginaire et ce monde métaphorique. Elle se concentre sur leurs formes et sur leurs corps souvent tout en courbes.

Le travail de Marialaura regorge aussi de références artistiques pointues et de clins d’œil astucieux. Sans trop savoir pourquoi, son travail mêlant des formes en couleurs sur des fonds colorés nous rappelle certaines toiles de Kandinsky, notamment ses objets volants des années parisiennes. Impossible également de ne pas penser à Matisse, référence intemporelle encore très présente pour de nombreux illustrateurs, dont la jeune italienne reprend clairement les figures. La femme sur fond bleu nuit et étoiles, le cercle de femmes qui dansent sous la lune sont de véritables hommages contemporains aux célèbres « Jazz » ou « La Danse » de l’artiste fauve. Entrez dans la ronde !

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