Gush[FRA]

  • Musique

Interview

Le 19.06.2014 par Julie Maury

Le dernier album de Gush, « Mira« , est sorti début avril. Le groupe était en concert au Trianon à Paris le 21 mai dernier. On les a rencontrés dans leur loge, après France 4 et avant Europe 1.

Everybody’s God

C’est peut-être l’absence de caméra et de perche qui a perturbé les membres de Gush quand l’entretien a commencé. La vue du papier et du stylo a dû les troubler. Car entre les blagues qui fusent et les Iphones qui sonnent, interviewer les quatre musiciens est un exercice périlleux. Peut-être étaient-ils stressés par le concert ? Pourtant ils ont l’habitude, ils montent sur scène depuis 2005 et leur premier album, « Everybody’s God » est sorti en 2010. Ce premier opus les avait propulsés à l’international avec leur single Let’s Burn Again. En tendant l’oreille, on pouvait entendre un peu de Beatles, un peu de Beach Boys, un peu de Beck. « Les Beatles, ce fut notre premier choc musical, à tous les quatre, à cinq ans, confie Mathieu. On est clairement influencés par la pop-rock des années 50 ».

polyphonie saisissante assurée

Le deuxième album est plus planant, l’électro est plus présente. En l’écoutant on a pensé à un mix entre MGMT, Django Django et Portugal. The Man. (Spécialement « Massive Drum » et « Siblings ».) Par contre, écoute sur enceintes pourries déconseillée. C’est sur scène que les Gush se révèlent. Leur complicité évidente suffit à embarquer le public. Ils jouent alignés, sur le devant de la scène, et s’échangent les instruments : polyphonie saisissante assurée.

« Pour Everybody’s God, on avait enregistré sur un magnéto analogique à bandes pour un son plus brut et plus acoustique », explique Yan. « On a poussé le deuxième album plus loin, vers une symbiose entre analogique et digital, renchérit Xavier. Il y a la même instru que sur le premier, mais sa disposition n’est pas la même. Pour cet album, on a voulu bousculer les codes du premier, surprendre le public et le faire danser », avoue Yan. Les musiciens se sont concentrés sur la texture et les sonorités groovy.

Aujourd’hui, ils n’écoutent pas seulement les Beatles ou les Bee Gees. Ils sont autant marqués par la dissonance du choeur « Le Mystère des Voix Bulgares » que par la pop-électro sombre d’Einleit. Si « Mira » va nous faire draguer sur le dancefloor cet été, on se demande à quoi va bien ressembler leur troisième album, « dont l’écriture n’a pas encore commencé, mais qui sera encore plus surprenant », conclut Mathieu.

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