Aurélien Ciller[FRA]

  • Photographie & Cinéma

Chronique

Le 24.07.2018 par Juliette Mantelet

Originaire de Marseille, Aurélien Ciller est né et a grandi avec le soleil de la Méditerranée. Ce soleil que l’on retrouve toujours dans ses clichés, accompagné du pastis et des cigales. Aurélien voyage aussi beaucoup à travers l’Europe et immortalise les bords de mer et le farniente de Copenhague jusqu’à l’Irlande.

Carpe diem

Aurélien ne travaille qu’à l’argentique. C’est sans doute grâce à cette technique qu’il parvient à recréer à chaque cliché la même atmosphère lumineuse si captivante et douce à la fois, qu’il soit sur un quai à Copenhague ou au bord de la mer à Marseille. Ce qu’il souhaite proposer à travers ses itinérances photographiques de rivages en rivages, c’est une invitation à la nonchalance. Ce qui ressort dans les clichés extraits de sa série « Cabotages », c’est cette impression de farniente et cette lumière particulière de l’heure chaude, l’heure de la sieste. Il capture les instants de relâchement, de détente. Les danois, par exemple, qui savent profiter, même juste au bord d’un quai en pleine ville, des moindres rayons de soleil. Ses photos nous donnent justement envie de nous dorer la pilule, les doigts de pieds en éventail et de savourer les instants précieux d’été et la chaleur du mois de juillet.

Aurélien a aussi un don pour le cadrage. Qu’il photographie une carafe Ricard ou un pot de fleurs, ses photographies racontent toujours une histoire. Celle de tous ces petits objets qui font l’été, ces décors qui ont peuplés les vacances de nombreux enfants et ces minuscules détails du quotidien qui évoquent immédiatement cette période tant attendue. Le dos d’une barque, les oranges dans un arbre, ces bons vieux matelas à rayures qui décorent les transats de chaque plage, autant d’éléments qui évoquent immédiatement et universellement cette saison. Le photographe prend aussi de la hauteur dans certaines images pour saisir encore mieux cette attitude d’attente et d’oisiveté qu’adopte les corps au soleil. Par le choix des plongées, on observe les corps assoupis de tout leur long, parfaitement détendus.

À défaut d’être déjà à la mer, faisons comme les danois et investissons les quais de la Seine pour bronzer ! Il sera ensuite presque temps d’adopter un mode de vie pagnolesque.

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